CUDM

Des experts marocains plaident pour la promotion des droits des femmes migrantes

Des experts marocains plaident pour la promotion des droits des femmes migrantes

Rabat, 16 mars 2013 (MAP) – Des experts et praticiens de Droit ont plaidé, samedi à Rabat, pour la promotion des droits des migrants aux niveaux national et international, notamment les femmes en situation vulnérable.

Intervenant lors d’une table ronde sur « les femmes migrantes et droits », la directrice du Centre de l’Organisation des Nations unis pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) « Droits et migrations », Khadija El Madmad, a regretté que le Droit de la migration soit le « parent pauvre » du Droit, pour un manque d’intérêt et de spécialistes, relevant que cette rencontre vise à impliquer les juristes et différents experts à la sensibilisation quant à l’importance de cette branche pour encourager les Marocains à la choisir comme spécialité.

Mme El Madmad, également professeur de Droit, a mis l’accent sur la nécessité de bien connaître le Droit marocain sur la migration et de le développer pour qu’il soit en ligne avec les engagements internationaux et la nouvelle Constitution.

Pour sa part, Youness Elayachi, magistrat attaché au ministère de la Justice et des libertés a mis en relief le dispositif juridique réglementant l’immigration au Maroc, notamment la loi 02-03 relative à l’entrée et au séjour des étrangers au Maroc, à l’émigration et l’immigration irrégulières qui a unifié le Droit marocain en la matière.

Il a évoqué, dans ce cadre, les problèmes que rencontrent les immigrés irréguliers cherchant un travail, précisant que le Code du travail marocain s’intéresse uniquement aux immigrés réguliers qui devraient répondre à des conditions spécifiques pour travailler au Royaume.

De son côté, Lakbir Lemseguem, avocat au barreau de Rabat, a relaté la variété des statuts juridiques des femmes migrantes, estimant que leurs problèmes et leurs droits méritent d’être connus par des spécialistes de la question.

M. Lemseguem a déploré le vide juridique en ce qui concerne les femmes immigrées au Maroc, appelant au strict respect de la loi 02-03.

Quant à l’ancien consul général en France et aux Pay-Bas, Abdessadek Sikaoui, il s’est réjoui que la femme marocaine émigrée a pu participer activement à la création de la richesse et au développement socio-économique des pays d’accueil et d’origine.

Cette rencontre a été organisée en commémoration de la journée internationale des femmes, afin de cerner le Droit applicable aux différentes catégories de femmes migrantes et sa mise en vigueur et de présenter des expériences dans le domaine.

Le Centre « Droits et migrations », faisant partie du réseau civil de l’UNESCO, a été créé en décembre 2012 par des juristes de la migration dans le but de promouvoir la recherche, les études et les actions en relation avec la migration, et de renforcer les partenariats avec des organismes nationaux et internationaux.

SO—COV.